La prévention est «l’ensemble des mesures visant à éviter ou réduire le nombre et la gravité des maladies, des accidents et des handicaps» (Organisation Mondiale de la Santé – OMS, 1948). Elle rassemble toutes les actions, les attitudes et les comportements qui tendent à éviter la survenue d’une maladie ou d’un trouble de santé et à maintenir ou à améliorer la santé. La prévention tertiaire «intervient à un stade où il importe de diminuer la prévalence des incapacités chroniques ou des récidives et de réduire les complications, invalidités ou rechutes consécutives à la maladie» (Organisation Mondiale de la Santé, 1984). Elle est complémentaire des préventions primaire et secondaire. Elle agit sur les effets et les séquelles d’une pathologie ou de son traitement. Son but est de diminuer la prévalence des incapacités chroniques ou des récidives dans une population et de réduire les complications, les invalidités ou les rechutes consécutives à une maladie. La prévention tertiaire met tout en œuvre sur les plans médical, social et psychologique pour réhabiliter le malade chronique et l’aider à participer à la vie de la société (Flageolet, 2008). La prévention tertiaire constitue un aspect important des soins médicaux et de la réhabilitation (Banque de Données en Santé Publique, 2013).
Des définitions
Une commission américaine sur les maladies chroniques a proposé en 1957 une des premières définition de la prévention dans le domaine de la santé: «ensemble des mesures visant à éviter ou à réduire le nombre et la gravité des maladies, des accidents et des handicaps» (Commission on Chronic Illness, 1957). Afin d’envisager toutes les modalités d’action de prévention, l’OMS distingue depuis 1984 trois catégories selon le moment où l’action de prévention est proposée, (1) une prévention primaire qui tente d’éviter l’apparition d’une maladie ou d’un problème de santé, (2) une prévention secondaire qui vise à stopper ou à retarder l’évolution d’une maladie, ou à réduire le risque de rechute et de chronicité et (3) une prévention tertiaire qui intervient après la survenue de la maladie et qui tend à réduire les dégâts dus à la maladie, les rechutes, les récidives, les invalidités (Organisation Mondiale de le Santé, 1984). Si d’autres définitions et d’autres classifications existent dans la littérature (Bourdillon, 2006 ; Trivalle, 2002), la classification de l’OMS (1984) est la plus universellement admise.
Des publics et des modes d’action spécifiques
La prévention primaire s’adresse à des individus «sains», donc non reconnus malades, en situation de handicap ou incarcérés. La prévention secondaire cible les personnes soit déclarées malades, handicapées ou incarcérées, soit en voie de le devenir. La prévention tertiaire s’adresse aux personnes diagnostiquées malades, handicapées ou incarcérées. Les trois secteurs de prévention nécessitent des méthodes d’intervention spécifique, plus éducative et généraliste dans la prévention primaire, plus thérapeutique et individualisée dans la prévention tertiaire.
Le message pour les utilisateurs
Quel que soit le stade de gravité d’une maladie, la recherche interventionnelle montre que des actions de prévention tertiaire permettent aux patients de mieux les vivre. Ce blog vise à témoigner de ces actions.
Le message pour les professionnels de santé
Les professionnels de santé sont encouragés à consulter le site de la Haute Autorité de Santé (HAS) où de précieuses informations sont données sur les actions de prévention tertiaire (voir par exemple le rapport 2011 sur les thérapies non médicamenteuses).
Le message pour les chercheurs
La prévention tertiaire implique d’adopter une approche globale, systémique (multifactorielle dans les causes comme les conséquences) et temporelle d’une maladie chronique (Bousquet et al., 2011).
Le message pour les décideurs
La prévention tertiaire exige de comprendre les maladies chroniques de manière globale (autrement dit, comprendre la personne malade et non la maladie ou l’organe défaillant) et temporelle.